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mardi 19 novembre 2013

Je suis colère ou ma lettre à NVB, ministre du droit des femmes (et de l'égalité si ma mémoire est bonne)



Quand je vois, je lis la toile qui s'agite pour des histoires de jouets ou de programmes scolaires.
Quand je tombe sur des crèches expérimentales qui testent les "jouets de filles" sur les garçons et inversement, et une ministre du droit des femmes qui se "félicite" que de tels endroits existent. Convaincue (ou tentatnt de nous le faire croire) que cela fera avancer la question de l'égalité homme-femme : j'ai envie de hurler

Je suis colère.
Mais vraiment très, très colère.
Et non, je n'ai pas oublié le "en" devant colère.
Car c'est toute entière que je suis colère.


Madame la ministre, avec tout le respect que je vous dois, l'égalité homme - femme n'est pas une question. 
Son absence est un quotidien, une réalité, des obligations avec lesquelles nous jonglons, nous les mamans. (Et quelques papas). Entre les grands-parents qui peuvent (ou non) dépanner, ou les journées de congés sans solde.

Et elle ne se solutionne pas (uniquement) par l'éducation ou les jouets que vous donnerez aux enfants.

Mais davantage dans la possibilité que vous offrirez à leurs mères de reprendre leurs activités professionnelles.
Dans le fait de permettre aux femmes de ne pas être coupées trop longtemps du monde du travail.

Et cela ne signifie pas de permettre aux "papas" de prendre six mois de congés pour remplacer maman à la maison.
Cette "solution" c'est l'arbre qui cache la forêt.

Permettre à un des deux parents de reprendre le travail pendant que l'autre retourne à la maison, c'est passez moi l'expression, un gentil foutage de gueule (hé ouais).

Parce qu'on ne va pas se mentir, vous et moi, les papas qui décicent de s'occuper de leur progéniture, ils sont rares, hein. Aussi "modernes" soient ils.

11 jours de "congés paternels" c'est bien suffisant...

Les salaires étant soumis à un "certain différentiel" (c'est même un autre combat de votre ministère je crois bien), le choix de celui/celle qui va rester à la maison est donc vite fait.

Le choix de celui/celle qui prend sa journée pour garder l'enfant malade (et encore, je ne prend que le cas d'un enfant), est vite fait aussi.


Vous allez rire, mais avoir deux parents qui bossent : c'est aussi peut-être une solution. Financière déjà.

Vous avez entendu parler de la crise? Vous savez celle qui nous pollue le quotidien et le pouvoir d'achat depuis quelques années. Fin 2007, si ma mémoire est bonne. 

Donc, en cette période bien compliquée économiquement, deux salaires qui entrent c'est mieux qu'un seul non? 

Sans compter que les congés parentaux et autres sont payés par l'Etat (assurance maladie, allocations familiales, et autres aides). Ce serait pas une solution pour faire des économies, donner l'exemple?

A une autre échelle, ouvrir des structures d'accueil pour les enfants : ça ne permettrait pas de créer du boulot? Je pose la question.
Parce qu'il fait des gens pour entretenir, faire tourner, accueillir...

J'ai l'impression qu'on est dans ce qu'on appelle communément : un cercle vertueux.


Alors, madame, compte tenu de tous ces éléments, permettez moi de vous demander quand, enfin, vous et vos collaborateurs allez vous intéresser à la question et cesser de nous parler d'une théorie du genre qui existerait ou pas (et je ne veux même pas le savoir).

Le feminisme est, par définition, une doctrine qui lutte en faveur de droit égaux entre la femme et l'homme.
Avoir le droit de travailler (et donc avoir la possibilité de faire accueillir mon enfant, une seule petite fille pour l'instant) a la même importance que le droit de vote à mes yeux.

Mon épanouissement personnel passe par l'exercice d'une activité professionnelle.
Avoir des hommes et des femmes épanouis dans une société, c'est avoir une société qui va bien. 

Et quand les parents vont bien, souvent les enfants aussi, par voie de conséquence.
Vous vous rappelez? Le cercle vertueux.

Je suis disponible pour en parler avec vous, sous réserve de faire garder ma fille, quand vous voulez, en tant que maman, et citoyenne.

Merci.

Vassilia 

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