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jeudi 31 octobre 2013

Hier soir... ou ma lettre d'amour "en tout bien tout honneur" à BB...


Je préfère vous prévenir d'avance, le texte qui suit va déplaire aux détracteurs de BB qui prennent un malin plaisir à l'insulter, bien cachés derrière leurs écrans. Au moins vous êtes prévenus!

Hier soir, j'ai appris avec une grande tristesse que Benjamin Biolay n'allait plus Tweeter. Las des commentaires haineux qu'il reçoit quotidiennement.
L'artiste ne révolutionnait pas le site de miccroblogging, postant plutôt des clips de chansons qu'il affectionne et quelques tweets irrévérencieux. 


Et cette nouvelle me rend triste. 

On est libre d'aimer ou pas un artiste, son travail, sa musique, ses films, mais quel est l'intérêt de l'insulter derrière son écran (quel courage!)?
Parce qu'il donne son avis? 
Pourquoi lui aurait moins le droit de le faire, alors que personne ne se gène pour dire ce qu'il pense (moi la première)? 

Préférez-vous ses pseudo people qui vous incitent à envoyer des sms surtaxés pour qu'ils restent dans une émission de danse, de cuisine ou encore de patinage artistique? 
Ou donner votre avis sur la taille de bonnet de Nabilla? Sa dernière prestation au grand journal pour faire la promotion de son émission qui vend du vide?

Pour Baudelaire l'artiste est "investi d'une mission". Il comprend le monde et son rôle est de le traduire aux hommes par le biais de son art. La musique, l'écriture, la peinture...
Mais de quoi pensez-vous que les artistes se nourrissent? De tout. De l'actualité, de la l'histoire. Ils vivent, ressentent et créent.
Et ils donnent leur avis. 
Qu'ils le fassent en 140 signes ou en 3'30 sur un titre, quelle différence?
Libre à chacun d'écouter ou non.
Mais de là à leur cracher dessus?
Vous aimeriez que quelqu'un vous crachent quotidiennement à la figure, sur votre lieu de travail par exemple? 
A mes yeux c'est quasiment la même chose.

Benjamin, je ne suis pas objective, car je vous aime.
Beaucoup. 
En tout bien tout honneur, soyez rassuré.
Je vous dis vous. Vous savez pourquoi, je vous l'ai déjà dit. 
Je préfère user d'un vouvoiement respectueux.

Je vous ai découvert il y a une dizaine d'années (oui, moi aussi ça me fait mal), par l'intermédiaire de mon premier amour. Plus précisément, de son grand frère, un auteur, compositeur, interprète qui aime votre travail.

Je suis peu à peu entrée dans votre univers et vous avez accompagné certaines de mes nuits blanches. Celles qu'on passait avec mon ancien amoureux à essayer de comprendre le sens caché de certaines phrases. Se rapprochant lui et moi, un peu plus. 
Nombreuses ont été les fois où, sur la plage de Deauville, j'observais les joggers côtoyer les cerfs-volants. Je ressentais Novembre toute l'année, les fois où mon amoureux et moi nous disputions. 
Je rêvais d'être cette inconnue qui, de noir dévêtue, inspirait votre plume. Je rougissais pudiquement vous écoutant presque murmurer que "votre amour [vous avait] baisé". 

J'ai même eu l'occasion de vous croiser deux fois par hasard, dans un quartier que j'affectionne, et vous aussi, du moins à l'époque. Dans un café, où je déjeunais avec la grande soeur de mon ancien  amoureux (décidément, il nous lie celui-là). 
J'avais eu, à l'époque, l'audace de vous parler pour vous dire combien j'attendais votre nouveau "bébé", et vous m'aviez parlé de "Home" qui sortait peu de temps après. On s'était re-croisés quelques mois plus tard. Et j'avais pu vous re-dire que je l'avais aimé ce "bébé".

Récemment je m'imaginais dans l'imper de Vanessa Paradis, vous attendant au coin d'une porte cochère. 

Moi, Benjamin, je suis triste que des gens "courageux derrière un ordi mais pas plus", nous privent de cette proximité. 
Parce que Twitter a ça de bien, qu'il permet à des gens comme moi, anonyme parmi les anonymes, d'échanger de temps en temps avec vous.

Alors, je les laisse ces idiots, commenter la dernière émission abrutissante que nous aura pondu NRJ12, pour vous écouter.

Si vous partez, n'allez pas trop loin non plus.
Je vous embrasse.

Vassilia






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