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jeudi 23 avril 2020

Confinement, J... (j'ai arrêté de compter)


Je n'ai pas la prétention d'être experte sur le sujet MAIS forte de ma petite expérience de confinée, je remarque quelques phénomènes intéressants que j'ai souhaité partager ici.
Je travaille dans le digital depuis un moment maintenant, et sur la solution Salesforce depuis 7 ans.
Dans cette situation assez inédite, confinée à mon domicile, je fais partie des heureux "privilégiés" qui peuvent travailler à distance.
Je mets des guillemets car ce privilège est tout relatif quand on a deux enfants en bas âge, pour lesquels il faut gérer l'école à la maison au quotidien, et un partenaire qui travaille à l’extérieur (7j/7 dans mon cas, car il est dans la grande distribution)
Je pense que l'on peut quasi unanimement s'accorder sur le fait que les personnes qui, en hauts lieux, ont avancé l'idée de "télétravail" avec enfants à la maison n'ont soit :
a)pas de travail,
b)pas d'enfants
c)les deux
d)la réponse D.
Mais je ne discute pas politique : ce n'est pas mon métier, et mes opinions ne concernent que moi, et ma sphère familiale.
L'objet de cet article n'est pas de non plus m épancher sur mes difficultés à gérer l'intendance, les cours, et mon travail quotidien. Elles sont communes à toutes les familles en ce moment. (Et j'ai un compte instagram personnel pour cela!)
Comme je le disais plus haut, je travaille dans le digital depuis quelques années. J'ai eu l'occasion de travailler pour solution de dématérialisation des flux d’achats d'intérim, et mes réflexions ont commencé à ce moment. En effet, cette entreprise offre la possibilité de faire de nombreuses actions version "digitale" comme de la signature électronique de contrats, tant pour les ETT (Entreprises de Travail Temporaire) ou pour les intérimaires.
A l'époque, cette dernière (signature de contrats pour les intérimaires), représentait une mini révolution. Et quand l'application mobile a suivi : idem. Mini révolution.
Et je me rappelle parfaitement avoir pensé à l'époque que cette "révolution digitale" ne pouvait s'opérer que si les utilisateurs finaux disposaient du matériel permettant d'en profiter.
C'est à dire des smartphones.
Or, c'est là que je veux en venir : dans de nombreux métiers où on fait appel à des intérimaires, nous sommes parfois sur des métiers peu rémunérateurs et offrant une certaine précarité. Ainsi, pouvoir bénéficier des ces innovations, n'est pas une évidence.
Mais que l'ont soit rassuré : cette application mobile va très bien et les utilisateurs en sont ravis.
Cependant, ma réflexion de l'époque vient se heurter à l'actualité.
Je le disais plus haut, je fais partie de ces métiers qui sont compatibles avec le télétravail.
Mon ordinateur, une connexion internet : et je suis prête.
D'autres métiers n'ont pas cette chance.
Et, à force de jongler entre les différentes sessions de connexions aux cours de mes enfants (aussi bien pour l'école que pour les activités extra-scolaires) qu'à mes propres réunions de travail, je me suis mise à réfléchir à cette situation sur la durée. On parle d'un dé-confinement progressif à partir du 11 mai. Progressif. Tout est là. On ne reviendra pas à une situation "normale" avant quelques mois.
Je ne suis pas la première à le dire : fermer les écoles (par nécessité sanitaire) , et proposer des cours en ligne est venu creuser les écarts entre les élèves.
Entre ceux qui bénéficient de la possibilité de se connecter à travers des outils informatiques (plus ou moins) performants, et ceux qui ne peuvent pas.
Entre ceux dont les parents peuvent assurer un suivi, et les autres....
En pleine réflexion sur le "monde de demain", sur l'après Covid19, je me demande juste si cette inhabituelle situation ne nous montre tout simplement pas que les limites du "tout numérique" sont atteintes. Ou du moins que ce n'est pas pour autant que ce serait plus "équitable".
Là où beaucoup ont vu la fin des inégalités, on voit qu'elles sont toujours présentes.
Donc : quelles solutions?
Il doit exister de nombreuses pistes. Celle à laquelle je pense serait de mettre à disposition du matériel adapté à l'enseignement à distance à toutes les familles (sans tomber sur des tablettes fruitées aux prix prohibitifs) dont les fonctionnalités seraient limitées à l'utilisation exclusive de l'élève. (Pour éviter le "squat" par les frères et sœurs ;-)). Et je suis certaine, que certaines écoles en bénéficient déjà.
Forcément, nous n'étions pas prêts tant au niveau sanitaires, qu'aux autres niveaux.
Mais si ce confinement peut donner la possibilité de réfléchir à comment allier technologie, éducation sans exclure : alors il faut le prendre positivent.
Au même titre qu'il m'aura permis de faire quelques progrès sur ma cuisine habituellement désastreuse....
Bon confinement à tous, courages aux personnes sur le front, et merci de m'avoir lue si vous êtes arrivés jusque là...
Vassilia

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